Complément alimentaire psoriasis : lesquels choisir pour apaiser la peau ?

Le psoriasis figure parmi les affections cutanées les plus fréquentes et les plus difficiles à vivre au quotidien. Cette maladie inflammatoire chronique est le résultat d’un déséquilibre immunitaire et des carences nutritionnelles qui amplifient les symptômes. Cet article explore les causes du psoriasis, zoom sur le meilleur complément alimentaire pour le psoriasis, et détaille les autres compléments naturels les plus efficaces pour apaiser les manifestations cutanées.

Qu’est-ce que le psoriasis ?

une femme est atteinte de psoriasis

Définition et symptômes caractéristiques

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau, non contagieuse, qui affecte environ 2 à 3 % de la population mondiale. Cette affection résulte d’un renouvellement accéléré des cellules cutanées : au lieu de se régénérer en 28 jours comme pour une peau normale, ce processus ne prend que 3 à 6 jours chez les personnes atteintes. Cette accélération provoque une accumulation de cellules mortes à la surface de l’épiderme. Les symptômes se manifestent par des plaques rouges bien délimitées, recouvertes de squames blanches ou argentées qui se détachent facilement. Les démangeaisons, parfois intenses, accompagnent fréquemment ces lésions, tout comme une sécheresse cutanée marquée qui peut se fissurer et saigner.

Différents types de psoriasis

  • Psoriasis en plaques : forme la plus répandue (80 à 90 % des cas), avec des plaques épaisses localisées principalement sur les coudes, genoux, bas du dos et cuir chevelu.
  • Psoriasis du cuir chevelu : touche le cuir chevelu avec des squames épaisses souvent confondues avec des pellicules sévères.
  • Psoriasis des ongles : provoque un épaississement, une décoloration et un décollement des ongles.
  • Psoriasis en gouttes : petites lésions en forme de goutte, souvent déclenchées par une infection streptococcique.
  • Psoriasis pustuleux : forme rare caractérisée par des pustules blanches entourées de peau rouge.

Lien entre psoriasis, système immunitaire et inflammation

Le psoriasis trouve son origine dans un dysfonctionnement du système immunitaire. Les lymphocytes T, normalement chargés de défendre l’organisme contre les infections, attaquent par erreur les cellules cutanées saines. Cette réaction auto-immune déclenche une cascade inflammatoire qui stimule la production excessive de cytokines pro-inflammatoires comme le TNF-alpha et les interleukines. Ces messagers chimiques accélèrent le renouvellement cellulaire et entretiennent l’inflammation chronique. Le psoriasis appartient donc à la famille des maladies auto-immunes, au même titre que la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn.

Quelles sont les causes du psoriasis ?

cause complément psoriasis

Une maladie qui dépend de plusieurs facteurs

Le psoriasis résulte de l’interaction complexe entre plusieurs facteurs. La génétique joue un rôle majeur : environ 30 % des personnes atteintes ont un antécédent familial. Plusieurs gènes impliqués dans la régulation immunitaire et l’inflammation ont été identifiés. Les facteurs environnementaux agissent comme déclencheurs chez les individus génétiquement prédisposés. Le climat, les infections, les traumatismes cutanés (phénomène de Koebner) ou certains médicaments peuvent initier ou aggraver les poussées. Le terrain immunitaire individuel détermine également la sévérité et la fréquence des manifestations.

Les carences nutritionnelles

Les carences nutritionnelles amplifient considérablement les symptômes du psoriasis. Le déficit en vitamine D est l’une des carences les plus documentées : cette vitamine régule l’activité des lymphocytes T et module l’inflammation cutanée. Les études montrent que plus de 80 % des patients psoriasiques présentent des taux de vitamine D inférieurs aux valeurs optimales. Un taux bas favorise les poussées plus fréquentes et plus sévères, tandis qu’une supplémentation adaptée peut réduire l’étendue des lésions.

La carence en zinc représente un autre facteur aggravant méconnu. Ce minéral participe à la cicatrisation, à la régénération cellulaire et à la modulation de la réponse inflammatoire. Un déficit en zinc ralentit la réparation des lésions, accentue la sécheresse cutanée et affaiblit la barrière protectrice de la peau. Les patients psoriasiques présentent souvent des taux sériques de zinc diminués, corrélés à la sévérité des symptômes.

Autres facteurs aggravants

Le stress chronique figure parmi les déclencheurs les plus puissants des poussées de psoriasis. Le cortisol et les autres hormones du stress perturbent l’équilibre immunitaire et augmentent l’inflammation systémique. Le tabac multiplie par deux le risque de développer un psoriasis et aggrave son évolution. L’alcool interfère avec les traitements et amplifie l’inflammation. Le déséquilibre du microbiote intestinal, de plus en plus étudié, semble jouer un rôle dans l’entretien de l’inflammation chronique via l’axe intestin-peau. Le froid et l’air sec de l’hiver aggravent la sécheresse cutanée. Certains médicaments (bêtabloquants, lithium, antipaludéens) peuvent déclencher ou intensifier les symptômes.

La salsepareille : le meilleur complément naturel contre le psoriasis

salsepareille plante

Une plante dépurative et anti-inflammatoire puissante

La salsepareille (Smilax officinalis) occupe une place très importante dans les compléments alimentaires naturels contre le psoriasis. Cette plante grimpante originaire d’Amérique centrale et du Sud possède des propriétés dépuratives remarquables. Son action se concentre sur le foie et le sang, les deux organes clés dans l’élimination des toxines. En stimulant les fonctions hépatiques et rénales, la salsepareille facilite l’évacuation des déchets métaboliques et des substances pro-inflammatoires qui s’accumulent dans l’organisme. Cette détoxification profonde réduit la charge toxique responsable des réactions cutanées exacerbées.

Des propriétés reconnues dans le traitement des affections de la peau

La médecine traditionnelle utilise la salsepareille depuis des siècles pour traiter diverses affections cutanées. Les herboristes et naturopathes la recommandent contre l’eczéma, l’acné, le psoriasis et d’autres dermatoses inflammatoires.

Les études scientifiques rapportent des taux de réponse favorable atteignant 62 % chez les patients psoriasiques traités avec des extraits standardisés de salsepareille (voir étude). Les praticiens constatent une amélioration de l’aspect des plaques, une réduction des squames et un apaisement des démangeaisons après plusieurs semaines de traitement.

Pourquoi la salsepareille est particulièrement efficace ?

photo portrait d'un homme aux yeux bleu

L’efficacité de la salsepareille repose sur sa richesse en saponines stéroïdiennes, notamment la sarsasaponine. Ces composés bioactifs régulent l’inflammation en modulant la production de cytokines pro-inflammatoires. Les saponines possèdent également une affinité chimique pour le cholestérol et les lipides sanguins, dont les déséquilibres ont été observés chez les patients psoriasiques.

En normalisant le profil lipidique, la sarsasaponine pourrait contribuer à stabiliser les membranes cellulaires et réduire l’hyperprolifération des kératinocytes. Des recherches récentes sur d’autres espèces du genre Smilax confirment leurs propriétés immunomodulatrices : elles inhibent la synthèse de lymphocytes T et normalisent le ratio CD4/CD8, des marqueurs du déséquilibre immunitaire observé dans le psoriasis.

La salsepareille se consomme sous forme de gélules d’extrait sec standardisé (généralement 400-500 mg par jour) ou en décoction de racine séchée. Une cure de 8 à 12 semaines permet d’observer les premiers résultats significatifs. La tolérance reste excellente, avec peu d’effets secondaires rapportés.

Les autres compléments alimentaires efficaces contre le psoriasis

compléments alimentaires pour le psoriasis

Vitamine D : la vitamine clé pour la peau et l’immunité

La vitamine D3 exerce une action régulatrice majeure sur le psoriasis. Elle freine la prolifération excessive des kératinocytes, les cellules qui s’accumulent pour former les plaques caractéristiques. Elle favorise également leur différenciation normale, permettant une maturation cellulaire harmonieuse. Au niveau immunitaire, la vitamine D module l’activité des lymphocytes T hyperactifs et réduit la production de cytokines inflammatoires. Les études cliniques démontrent qu’une supplémentation de 2000 à 4000 UI par jour pendant 3 à 6 mois diminue significativement l’étendue et la sévérité des lésions. Le déficit en vitamine D touche particulièrement les patients durant l’hiver, période où les poussées s’intensifient souvent. Un dosage sanguin permet d’ajuster précisément les besoins individuels.

Zinc : un minéral pour la régénération cutanée

Le zinc intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques, dont nombreuses concernent la santé cutanée. Il accélère la cicatrisation des lésions psoriasiques et diminue l’intensité des rougeurs grâce à ses propriétés anti-inflammatoires. Le zinc renforce également l’immunité innée et adaptative, contribuant à rééquilibrer la réponse immunitaire défaillante. La forme bisglycinate offre une biodisponibilité optimale et une excellente tolérance digestive. Un apport de 15 à 30 mg par jour, selon le degré de carence initial, produit des effets bénéfiques après 2 à 3 mois de supplémentation régulière.

Comment choisir et utiliser ses compléments contre le psoriasis ?

Privilégier les formules naturelles et bien dosées

La qualité des compléments alimentaires varie d’une marque à l’autre. Il est important de sélectionner des produits exempts d’additifs inutiles comme les colorants, arômes artificiels ou agents de charge controversés. Les formes biodisponibles garantissent une absorption optimale : vitamine D3 (cholécalciférol) plutôt que D2, zinc bisglycinate ou picolinate plutôt qu’oxyde.

Les extraits végétaux standardisés assurent une teneur constante en principes actifs. La traçabilité et les certifications (label bio, analyses de pureté) attestent du sérieux du fabricant. Les dosages doivent correspondre aux recommandations thérapeutiques établies par les études cliniques, ni trop faibles pour être inefficaces, ni excessifs au point de risquer des effets indésirables.

Combiner alimentation, hygiène de vie et supplémentation

Les compléments alimentaires complètent une approche globale mais ne remplacent pas les fondamentaux. Une alimentation anti-inflammatoire riche en légumes colorés, fruits rouges, poissons gras et pauvre en sucres raffinés, graisses trans et aliments ultra-transformés diminue l’inflammation systémique.

L’hydratation abondante (1,5 à 2 litres d’eau par jour) facilite l’élimination des toxines. La gestion du stress par la méditation, le yoga ou la cohérence cardiaque réduit les poussées psycho-émotionnelles.

Un sommeil réparateur de 7 à 8 heures permet à l’organisme de réguler ses processus inflammatoires et immunitaires. L’application régulière d’émollients maintient l’hydratation cutanée et protège la barrière épidermique. Cette synergie entre compléments, nutrition et mode de vie optimise les résultats.

Quand consulter un professionnel de santé ?

psoriasis professionnel de santé

Un avis médical devient nécessaire lorsque le psoriasis couvre plus de 10 % de la surface corporelle, s’accompagne de douleurs articulaires (arthrite psoriasique), résiste aux traitements naturels après 3 mois, ou altère significativement la qualité de vie.

Les formes pustuleuses ou érythrodermiques, plus rares et sévères, nécessitent une prise en charge médicale urgente. Les personnes sous traitement immunosuppresseur, anticoagulant ou souffrant de pathologies chroniques doivent impérativement consulter avant toute supplémentation, certains compléments pouvant interagir avec les médicaments. Un bilan sanguin permet d’identifier les carences réelles et d’ajuster les dosages. Le suivi par un dermatologue ou un naturopathe expérimenté optimise la stratégie thérapeutique et adapte le protocole selon l’évolution des symptômes.

Conclusion

La salsepareille est le complément naturel le plus efficace pour traiter le psporiasis. La vitamine D3 régule l’immunité et freine la prolifération cellulaire excessive. Le zinc accélère la cicatrisation et atténue les rougeurs. Les oméga-3 calment l’inflammation systémique et restaurent l’hydratation cutanée. La curcumine bloque les voies inflammatoires centrales. Les probiotiques rééquilibrent le microbiote intestinal, source souvent négligée d’inflammation chronique.

Une approche globale combinant supplémentation ciblée, une bonne alimentation, une gestion du stress et soins locaux adaptés offre les meilleures chances d’amélioration durable.

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